Analyse des échantillons métalliques par Marcel Vogel
Ce qui suit est constitué d'extrait du livre Les Années Lumière, adaptation française par André Riehl du livre LightYears de Gary Kinder.
Marcel Vogel était un chercheur en chimie, un des grands scientifiques qui se comptaient sur les doigts des deux mains parmi les neuf mille employés de la société IBM de San José. Possesseur de trente deux brevets, il travaillait chez IBM depuis vingt ans où il avait inventé pour cette importante société d'ordinateur le système magnétique de disques à mémoires qui est aujourd'hui encore utilisé pour tous les ordinateurs IBM à travers le monde. Cette recherche entreprise par Vogel en 1960 lui avait également permis d'introduire l'utilisation des cristaux liquides pour les écrans optiques. A présent, spécialiste en reconversion d'énergie dans les cristaux, Vogel sondait l'intérieur des structures cristallines avec le matériel optique microscopique le plus performant au monde - un système de balayage par microscopes à électrons d'une valeur de deux cent cinquante mille dollars.
En quarante ans de carrière, Vogel s'était souvent entendu demander des expertises inhabituelles ; mais la plus étrange demande fut celle qu'il entendit un jour vers la mi-Avril 1979 par téléphone, de la part d'un certain Jim Dilettoso. En quête de scientifiques pouvant examiner la preuve de Meier, Dilettoso avait découvert Vogel chez IBM et avait eu le sentiment d'avoir trouvé quelqu'un alliant parfaitement ce qu'il recherchait, la curiosité et la compétence. Vogel, éminent spécialiste dans son domaine, avait aussi la réputation d'être ouvert à des idées nouvelles, y compris celles qui étaient à la limite de la science. Lorsque Dilettoso contacta Vogel, le scientifique parut amusé par toute cette histoire tout en étant intrigué. Stevens lui expédia alors un courrier où il avait réparti les divers échantillons qu'il possédait : des cristaux que Meier avait étiquetés comme provenant de certaines planètes d'autres systèmes stellaires et quatre états du métal utilisé pour la fabrication de la coque des vaisseaux Pléiadiens. Il avait écrit : « Ces spécimens sont disponibles pour toute analyse n'impliquant pas leur destruction ».
Welch et Stevens expliquaient à Vogel que les échantillons avaient été remis en toute confiance à Stevens par un fermier suisse nommé Eduard Meier qui, depuis 1975, prétendait avoir rencontré plus d'une centaine de fois des êtres venus de l'amas stellaire des Pléiades et cela face à face. Stevens avait également précisé :
« Je suis personnellement convaincu que ces contacts existent bel et bien et qu'ils se poursuivent encore aujourd'hui de façon irrégulière ».
Sceptique mais curieux, Vogel accepta de faire une analyse. Il admit par la suite : « J'avais un sentiment plutôt négatif vis-à-vis des OVNI car je me disais que tant que je n'en aurais pas touché un de mes propres mains, je ne pourrais jamais m'intéresser à des témoignages ou des rapports faisant état de leur présence ».
Un samedi matin, peu après qu'il eut accepté d'analyser l'échantillon de Meier, Vogel trouva sur le pas de sa porte un petit colis. Ayant ouvert le paquet, il fut surpris d'y trouver un petit mot de Stevens accompagnant quatre autres paquets plus petits. L'un d'eux contenait un cristal de couleur lavande, deux autres des spécimens métalliques sombres et le dernier un petit triangle d'environ quinze millimètres qui semblait être un alliage d'or et d'argent.
Vogel examina avec attention ces échantillons puis commença quelques tests élémentaires dans son laboratoire à IBM. La clarté et la beauté de son doux éclat violet mises à part, le cristal d'améthyste ne révéla aucune propriété inhabituelle. Les deux spécimens de métal obscurcis par l'oxydation ne contenaient que de petites quantités impures d'aluminium et de soufre, avec un peu d'argent, de cuivre et de plomb. Mais il y avait une surprise. Vogel expliqua ensuite : « Lorsque j'ai touché l'oxyde avec un stylet d'acier inoxydable, des traînées rouges apparurent et l'oxyde disparut. J'ai juste touché le métal et il a commencé à se désoxyder jusqu'à devenir pur. Je n'avais jamais vu un phénomène de ce type auparavant. C'était vraiment inhabituel ».
Bien que ces deux échantillons sombres montraient cette propriété inhabituelle, Vogel les considéra comme rien de plus que de la soudure d'argent ordinaire. « On aurait pu s'en procurer chez n'importe quel bijoutier, avait-il dit. Mais l'autre fragment, le petit triangle, était différent ».
Dans chacun des petits paquets, Vogel avait trouvé une note manuscrite avec des précisions pour chaque spécimen. Celle concernant le triangle précisait que lorsque Meier l'avait reçu des Pléiadiens en 1975, Meier avait écrit dans ses notes quelques unes de leurs recommandations : les scientifiques de la Terre pourront facilement analyser les composants de cet alliage qui était constitué des éléments de base entrant dans la constitution de l'univers. Mais le mode de fabrication de l'alliage était un processus très spécial passant par sept étapes successives, et la technologie des terriens du vingtième siècle ne serait pas capable de le reproduire.
L'un des Pléiadiens avait dit à Meier : « Cette information n'est rien d'autre qu'une suggestion adressée aux scientifiques de la Terre pour leur lointain avenir ».
Quelques jours plus tard, Vogel resta tard dans la soirée à IBM pour commencer l'analyse du triangle poli. Il plaça le métal sous son microscope à électrons et mit en route l'enregistreur vidéo afin de commencer l'analyse pendant qu'il regardait au microscope. Bien qu'il ne s'était pas attendu à tomber sur quelque chose de nouveau, il fut surpris de se trouver en présence du plus étrange amas d'éléments qui lui avait été donné de voir jusqu'à présent.
…
Il leur fallait à présent convaincre d'autres scientifiques d'étudier les preuves. Cependant, l'une d'elles, la plus importante, avait disparu ce triangle poli qui avait tant intrigué Marcel Vogel de chez IBM. Personne n'avait eu aucune idée de ce qui s'était passé et bien qu'il eût disparu alors qu'il le tenait pratiquement entre ses mains, Vogel semblait être le plus perplexe de tous. Il avait disparu dans l'espace d'une minute. Heureusement, Vogel avait eu le temps d'enregistrer ses analyses sur une bande-vidéo. Lee Elders avait à présent cette bande ; ils décidèrent de ne rien en dire même en cas d'interminables attaques de la part de la communauté OVNI.
…
Avant que le triangle d'alliage or-argent ne disparaisse d'entre les mains de Marcel Vogel, ce scientifique d'IBM l'avait placé sous l'œil d'un scanner électronique d'une valeur de deux cent cinquante mille dollars et avait enregistré une bande-vidéo de ses découvertes. Ce petit spécimen contenait du très pur argent, de l'aluminium « très très pur » ainsi que du potassium, du calcium, du chrome, du cuivre, de l'argon, du brome, du chlore, du fer, du soufre et de la silice. Une zone microscopique se révéla remplie « d'un énorme mélange de pratiquement tous les éléments de la table périodique ». Et chacun d'eux était absolument pur. Vogel avait dit par la suite : « C'est une combinaison peu ordinaire mais en aucune façon je n'assurerai que celle-ci puisse rendre ce spécimen extra- terrestre ».
Ce qui intriguait le plus Vogel n'était pas tant le nombre ni la pureté des éléments, mais plutôt leur façon de se distinguer les uns des autres ; bien que chaque élément demeurât lié aux autres, il conservait, à sa façon, sa propre spécificité. En visionnant son enregistrement-vidéo et en le commentant, il avait dit :
« Il est étrange de regarder la juxtaposition des métaux, chaque couche est très pure et reste nettement séparée de celles qui l'entourent. Nous avons là une combinaison de métaux et de non-métaux très étroitement reliée. Je ne connais personne qui ait déjà observé une telle formation ».
Sur une toute petite zone du spécimen grossi cinq cents fois, il trouva deux rainures parallèles reliées entre elles par des sillons, comme des traces marquées par une micro-machine dans l'épaisseur du métal, et de la taille d'un cheveu. Mais ce qui l'étonna encore plus fut que l'élément le plus représenté dans cette zone était du Thulium, un des métaux rares de la terre. Il avait dit :
« C'est tout à fait inattendu. Le Thulium n'a été purifié qu'au cours de la Deuxième Guerre Mondiale en tant que sous- produit nécessaire aux travaux sur l'énergie atomique et dans des proportions infinitésimales. Cela coûte terriblement cher, beaucoup plus que le platine et il est très rare. Ne serait-ce' que pour s'apercevoir d'une telle combinaison de métaux, il est indispensable de posséder un très haut savoir dans le domaine de la métallurgie. »
Lorsqu'il passa d'un grossissement de cinq cents fois à un autre de mille six cents fois, Vogel vit des choses qu'il n'avait jamais vues auparavant :
« Tout un nouveau monde apparaissait dans le spécimen. Il y avait des structures à l'intérieur des structures, très très étranges. Sous un petit grossissement on ne voyait rien d'autre qu'une surface métallique. Mais à présent, il y avait une structure composée de plusieurs types de zones se mêlant les unes aux autres. C'était très excitant. »
Vogel regarda de plus en plus profondément dans le métal.
« Arrivé à un grossissement de deux mille cinq cents fois, je vis des structures biréfringentes. Très excitant ! Il est très rare qu'un métal possède ces zones biréfringentes. Lorsque l'on prend un morceau de ce type et qu'on le broie, il ressemble à du métal avec la même apparence lustrée, mais lorsqu'on l'expose à la lumière polarisée, on s'aperçoit que oui, c'est effectivement du métal, mais en même temps... c'est du cristal ! »
Pendant plusieurs heures Vogel continua à scruter l'intérieur de ce petit spécimen, fasciné par ce qu'il y voyait. Le lendemain matin, il téléphona à un chercheur du NASA's Ames Research Center, le Docteur Richard Haines :
« Tu devrais venir faire un tour ici ; j'ai quelque chose à te montrer, » lui dit-il.
Haines se souvint :
« Il me donna tout juste assez d'informations au téléphone pour que je sois au supplice. Je suis donc allé le voir. »
Le bureau de Vogel se trouvait juste à côté de la cage d'escalier dans un bâtiment à deux étages du IBM Research Center. Lorsque Haines y arriva, Vogel lui dit : « Je veux te montrer quelque chose ». Il mit sa main dans une de ses poches à la recherche d'un petit sac en plastique dans lequel il avait soigneusement empaqueté le petit triangle, la veille au soir. Haines se rappela :
« Il mit sa main dans sa poche mais n'y trouva rien... il me regardait d'un air perdu et vide. Je n'oublierai jamais son expression ; il était abasourdi. Soit il est un très bon acteur, soit il disait la vérité, et je crois qu'il disait la vérité. »
Le fragment de métal avait disparu quelque part entre le labo et le bureau de Vogel. Haines continua :
« Il disait qu'il avait dû le poser quelque part. Nous nous mîmes à chercher partout. Il vérifia sa table de travail dans son bureau principal, il remonta à son labo et chercha en vain dans tous les coins. Il s'excusa avec force de m'avoir fait faire tout ce trajet pour me montrer un métal qu'il ne retrouvait plus. Il me montra quelques photographies en couleurs, qu'il avait prises du spécimen. Il fit allusion à une anomalie de celui-ci. C'était une des raisons qui m'avait fait venir. Parce que c'est assez exceptionnel qu'une personne de sa réputation vous appelle de cette façon-là. »
Vogel ne retrouva jamais le spécimen disparu ; il n'arriva pas davantage à s'expliquer de sa disparition. Il espérait que Stevens pourrait lui en procurer un autre mais c'était en fait l'unique exemple d'une des phases finales de fabrication de la carrosserie des vaisseaux. Vogel avait dit :
« J'avais besoin d'examiner un autre spécimen pour être sûr de cette particularité unique. J'en étais bouleversé et si enthousiaste en même temps parce qu'il s'agissait d'un défi idéal, quelque chose pour lequel beaucoup de scientifiques auraient été passionnés. La chose étonnante était la pureté de ces taches de métal dans ce spécimen. Leur spécificité distincte. C'est ce qui m'intriguait ; c'est pour cela que je voulais pouvoir l'examiner encore. J'aurais fait une analyse métallographique approfondie et une recherche sur ses caractéristiques d'étirement et de fusion. Je voulais l'opinion d'une autre personne du MIT afin de pouvoir comparer nos études avant de publier un compte-rendu. C'était une pure opportunité et j'étais allé à la NASA demander à la fois l'appui de quelques scientifiques que cela intéressait et l'utilisation d'un certain type de matériel. J'avais de nombreux autres contacts avec des gens d'IBM qui voulaient rechercher avec moi. J'aurais pu monter une équipe de huit ou neuf scientifiques. Mais j'ai tout laissé tomber. »
La disparition de l'étrange métal affecta Vogel ; mais il fut aussi très déçu par Stevens et Elders qui, désireux de trouver des appuis pour le cas, publièrent ses découvertes préliminaires dans leur photo-journal avant qu'il ne puisse confirmer ses tests et sans qu'il eût la possibilité de revoir l'article avant sa publication. Il dit par la suite :
« Ce texte était écrit de bric et de broc, et sans cohésion aucune quant à sa présentation. Il était techniquement faux et j'en éprouvai du ressentiment. C'était dommage, parce que je voulais vraiment utiliser toute la technologie dont je disposais
pour trouver une véritable réponse. » Vogel perdit tout son enthousiasme pour ce projet : « Non pas à cause du métal, expliqua-t-il par la suite, mais à cause de la façon dont les gens se comportent. » Bien sûr, de toute façon, le métal avait à présent disparu.
Vogel conclut en disant : « J'étais enthousiaste et intéressé. J'ai fait beaucoup d'efforts. Mais tout ceci restait incomplet. C'était la seule chose à dire. »
Juste après la disparition du métal et avant la publication du photo-journal, l'équipe japonaise de la Nippon Télévision était venue à San José pour filmer Vogel afin de réaliser un documentaire sur le cas Meier. Vogel avait parlé franchement avec le journaliste Jun-Ichi Yaoi à propos des résultats de ses découvertes initiales :
« Je n'arrive pas à m'expliquer de quoi était fait cet objet. En tant que scientifique, je ne parviendrais pas à le recomposer à partir de ses éléments combinatoires. Il n'existe, à ma connaissance, aucune technologie sur notre planète capable de le faire ! J'ai montré l'objet à un de mes amis métallurgiste ; il a opiné du chef en me disant : « Je ne vois pas comment on peut faire un tel assemblage ». Voilà où nous en sommes aujourd'hui. Et je pense qu'il est important que des membres de la communauté scientifique s'attèlent à une étude sérieuse de ces choses plutôt que de les mettre sur le compte de l'imagination populaire. »
Liens :
Documentaire de la FIGU :
http://www.futureofmankind.co.uk/Billy_Meier/The_Metal_Alloy